Le 24 avril 2025, l’Académie nationale des Sciences, des Arts et des Lettres du Burkina Faso (ANSAL-BF) a tenu, dans la nouvelle salle de réunion provisoirement aménagée, sa première session ordinaire de l’année. Une occasion de faire le point sur les délibérations et l’élection de nouveaux membres.
La session a débuté par une minute de silence en hommage aux Soldats et Volontaires pour la Défense de la Patrie, tombés au front, un sacrifice ultime pour la nation burkinabè. Ce moment de recueillement a rappelé l’importance de la solidarité et du respect envers ceux qui défendent la souveraineté du pays.
Au cours de cette session, les Académiciens ont examiné et adopté le rapport d’activités et le compte de gestion de l’année 2024. Cet exercice a permis une analyse détaillée des réalisations et des défis rencontrés.
Le président de l’ANSAL-BF, Dr Paco SEREME a exprimé sa satisfaction quant aux progrès accomplis en 2024, fruit d’actions alignées sur les trois axes stratégiques du plan de développement stratégique 2022-2026, à savoir le développement institutionnel et l’amélioration de la gouvernance, la promotion de la recherche, de l’innovation et de la culture scientifique, artistique et littéraire, ainsi que la qualité de l’enseignement dans ces domaines.
« Le bilan est jugé satisfaisant dans la mesure où l’Académie est orientée par trois axes stratégiques. Ce qui a permis de renforcer la visibilité de l’Académie. En 2024, le chef de l’Etat nous a sollicités pour une réflexion sur la nouvelle organisation administrative et territoriale du Burkina Faso et le rapport lui a été remis en début d’année 2025. La première institution de l’Etat qui saisit l’Académie, pour nous c’est un grand résultat », a souligné le président SEREME avant de rappeler que l’Académie a la possibilité de s’autosaisir de certaines préoccupations. « Actuellement, nous sommes en train de travailler sur une autosaisine sur la question de la filière cotonnière… Nous avons fait une analyse. Nous avons l’état des lieux. Nous allons passer maintenant à la phase des recommandations» ; a-t-il révélé. Il a aussi indiqué que l’Académie a mené une étude sur les conséquences de l’exploitation aurifère au Burkina Faso. Et les résultats ont été soumis au chef de l’État, au président de l’Assemblée législative de transition et au Premier ministre.
Malgré un déficit de financement important, l’ANSAL-BF a su maintenir son cap. Le président a souligné les efforts constants pour mobiliser des ressources auprès des autorités, tout en encourageant les collèges à s’impliquer dans des projets de recherche. Ces initiatives ont déjà commencé à porter leurs fruits, avec des financements significatifs obtenus par certains collèges, contribuant ainsi à réduire le déficit budgétaire.
Le Président a alors remercié les partenaires financiers, notamment les ministères en charge de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, de la Santé et de l’Hygiène publique, de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, ainsi que l’UICN, l’AICB, la FILSAH et le PRAPS.
L’élargissement de l’Académie étant une priorité visant à renforcer ses capacités et à assurer la diversité des compétences, l’examen des résultats des évaluations des candidatures pour l’admission de nouveaux membres a été un autre point crucial à l’ordre du jour.
L’AG a entériné et admis 7 nouveaux membres portant l’effectif à 57. L’objectif est d’atteindre une masse critique de 75 Académiciens, capables de mobiliser les savoirs en sciences, arts, lettres et culture pour le développement du Burkina Faso.
Les résultats encourageants obtenus en 2024 et les perspectives laissent entrevoir un avenir prometteur pour l’Académie.
