Actualisation de l’étude sur l’exploitation aurifère au Burkina Faso

L’Académie Nationale des Sciences, des Arts et des lettres du Burkina Faso (ANSAL-BF) a initié en 2018 une étude sur l’exploitation aurifère au Burkina Faso comme thème de la séance académique solennelle prévue se tenir pour 2020. Cependant pour diverses raisons indépendantes de l’Académie, cette séance a dû être reportée. L’étude initiale portait sur l’évaluation des impacts environnementaux, sociaux, sanitaires et sur la sécurité alimentaire des populations. Toutefois, l’aspect  sécuritaire, qui n’avait pas été pris en compte à l’origine, a fait l’objet d’une analyse spécifique en 2023, suivie d’une actualisation complète de l’étude en 2024. Le choix de ce thème s’explique par le rôle central de l’exploitation minière, en particulier aurifère, dans l’économie nationale. Bien qu’elle génère d’importantes retombées économiques, elle entraîne également des effets négatifs significatifs qui nécessitent une analyse approfondie et la mise en place de mesures adaptées.

L’actualisation de l’étude en 2024 a été menée par un comité d’experts, sous la direction du Pr Bonzi Yvonne membre du bureau de l’ANSAL-BF. Ce comité, composé de six (06) Académiciens et de six (06) experts extérieurs a procédé en deux phases : (i) mise à jour des données des quatre études réalisées en 2018, (ii) compilation d’un document unique intégrant l’ensemble des études antérieures. Le volet sécuritaire, issu de la cinquième étude réalisée en 2023, a été traité séparément en raison de son importance dans le contexte actuel du Burkina Faso.

Le comité a bénéficié de la collaboration des services techniques de l’État, des acteurs miniers et des collectivités locales, ce qui a permis d’identifier les défis majeurs et de formuler des recommandations stratégiques.

Les résultats des travaux ont été transmis au Chef de l’Etat.Ils ont été également transmis au Président de L’Assemblée Législative de Transition(ALT) pour enrichir les réflexions parlementaires sur la gouvernance minière, ainsi qu’au Premier ministre pour orienter l’action du Gouvernement. En plus des ministères concernés, ces résultats ont été également partagés avec les parties prenantes du secteur aurifère,  les institutions d’enseignement supérieur et de recherche et des partenaires au développement.