L’ANSAL-BF visite le projet TARGET Malaria à Bobo-Dioulasso

Une délégation conduite par le président de l’Académie Nationale des Sciences, des Arts et des Lettres du Burkina Faso (ANSAL-BF), Dr Paco SEREME, Directeur de recherche a séjourné dans la ville de SIA du 18 au 20 juillet 2024. Il s’agissait pour les Académiciens de toucher du doigt les réalités sur le projet Target malaria, un projet de lutte contre le paludisme. « Nous sommes là ce matin pour regarder un projet qui présente un intérêt scientifique pour notre pays parce que c’est un projet qui vise effectivement à mettre à la disposition du pays des technologies pour pouvoir réduire l’impact du paludisme, en jouant sur les vecteurs qui transmettent la maladie », a indiqué Dr Paco SEREME.

A l’issue des échanges, et la visite au village de Souroukoudingan qui est l’un des sites du lâcher des moustiques génétiquement modifiés et l’insectarium, les visiteurs du jour ont relevé la pertinence du projet et son intérêt scientifique pour le Burkina Faso. A entendre le président de l’Académie « la pertinence du projet n’est plus à démontrer pour nous. Pour la méthodologie, nous avons vu aussi que la rigueur scientifique est de mise. Mais nous avons constaté qu’il y a un effort qui doit être fait au niveau de la communication et nous avons fait des propositions dans le sens de l’améliorer, car beaucoup de gens ne comprennent pas ce projet. Il faut donc aider cette population à comprendre ce projet ».

Sur le site du lâcher, les habitants du village ont réaffirmé leur adhésion au projet Target malaria qui, selon eux, est une opportunité offerte au Burkina Faso, dans le cadre de la lutte contre le paludisme.

Abordant la question de la polémique sur la dengue dont certains pensent qu’elle est causée par le lâcher de moustiques, le Pr Robert GUIGUEMDE a expliqué qu’il n’y a pas de lien de causalité. « L’agent du paludisme est un parasite, pour la dengue, c’est un virus. Les virus et les parasites sont complètement différents. Le vecteur du paludisme, c’est l’anophèle et pour la dengue, c’est l’aède. Ces deux moustiques sont différents sur le plan morphologique, sur le plan génétique, sur le plan comportement vectoriel », a-t-il soutenu.

Dr Abdoulaye DIABATE, principal investigateur du projet Target malaria au Burkina, a quant à lui exprimé sa joie pour cette visite de l’Académie. Tout en soutenant que c’est un privilège pour le Burkina Faso d’abriter cette « technologie innovante ». Il a saisi l’occasion pour inviter toute la population à accompagner le projet afin que le pays puisse garder son leadership sur cette technologie. Aussi, a-t-il souhaité que l’Académie soit le porte-parole auprès des plus hautes autorités du pays.

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