Le Collège Sciences et Techniques de l’Académie Nationale des Sciences, des Arts et des Lettres du Burkina Faso (ANSAL-BF) en collaboration avec le Conseil National de l’Agriculture Biologique (CNABio) et le Laboratoire de Chimie Analytique, Environnementale et Bio-Organique (LCAEBIO) a organisé un Forum National sur les Biopesticides d’origine végétale, les 5 et 6 octobre 2023. L’évènement s’est déroulé à l’ISSP de l’Université Joseph KI-ZERBO.
A cette occasion, plusieurs communications dans un langage simplifié, ont été débattues sur deux thèmes : les connaissances apportées par les études expérimentales et les perspectives de valorisation de produits locaux d’intérêt, d’intégration de savoirs endogènes et de développement de partenariats innovants pour la mise à échelle.
Le forum a également servi de cadre d’exposition-vente pour les producteurs et chercheurs. Il visait la promotion rapide des biopesticides à base de plantes par la vulgarisation des évidences scientifiques auprès des producteurs.
Ainsi, il ressort qu’une synergie d’actions autour d’une démarche commune de valorisation et vulgarisation des résultats de recherche auprès des acteurs de la filière bio-intrants, des résultats de recherche sur les biopesticides demeure une condition sine qua none, pour une production maraichère durable au Burkina Faso. A ce propos, Mme Sophie SEDGO, vice-présidente du CNABio apprécie à juste titre l’apport des chercheurs : « depuis longtemps, les chercheurs et nous producteurs, nous nous côtoyons et aujourd’hui les choses se sont concrétisées avec les résultats de leurs recherches qui ne pourront que nous aider à avancer dans la promotion de l’agriculture biologique ».
« Les formulations biopesticides à base de plantes : évidences scientifiques pour le développement du maraichage ».
C’est autour de ce thème que les réflexions ont été menées par les chercheurs et les producteurs. Il a été donc question d’échanges pour un croisement des savoirs et le développement du sous-secteur de biopesticides botaniques ; de capitalisation et de visibilité des évidences scientifiques auprès des producteurs de l’agriculture agroécologique et biologique ; de propositions des stratégies techniques, sociales et commerciales pour une importante mise à disposition des producteurs ; de formulations efficientes made in Burkina Faso.
Il s’est agi également de conceptions des modes de communication et des messages appropriés pour accroître à l’utilisation des résultats de recherche sur les biopesticides.
Selon Pr Yvonne BONZI, l’espoir est permis : « l’objectif est de pouvoir présenter aux producteurs que les chercheurs cherchent et ils trouvent surtout dans ce domaine mais en attirant l’attention sur la question de toxicité, de disponibilité, de prise en compte de changement climatique, de variabilité chimique. Aussi il y a eu des expérimentations sur la mise à l’échelle de façon quantitative donc il y a de l’espoir parce que les producteurs ont mis aussi sur la table leurs préoccupations sur l’étendue des essais par rapport à d’autres bioagresseurs ainsi que l’étendue des recherches sur d’autres spéculations commerciales ; et progressivement on va y arriver ».